Médiation culturelle et éducation populaire :
l'humain... au beau milieu !

17 – 18 – 19 octobre 2022

Lyon et Villeurbanne

Après avoir, pour certains, contribué à la rédaction de la Charte déontologique de la médiation culturelle (2007) puis, en 2013, organisé une première rencontre ayant rassemblé un peu plus d’une centaine de professionnels et publié, en 2016, aux Éditions La passe du vent, un livre intitulé « Au beau milieu. Médiateurs culturels, animateurs socio-éducatifs : comment agir ensemble ? », les membres du RAM – C ont entrepris de tenir dans la métropole lyonnaise, en octobre 2022, un colloque intitulé « Médiation culturelle et éducation populaire : l’humain… au beau milieu ! » (voir les extraits de la note d’intention rédigée en octobre 2021).

La conception de ce colloque a été assurée de façon collégiale par l’ensemble du réseau (voir la liste dans la rubrique « Remerciements »), auquel se sont associés certains professionnels issus de structures partenaires ainsi que des formations universitaires (Université Lumière-Lyon 2) et des représentants des collectivités publiques – Ville de Lyon, Ville de Villeurbanne (« capitale française de la culture » en 2022), Métropole de Lyon, DRAC Auvergne Rhône-Alpes, Rectorat de l’Académie de Lyon. Un comité d’organisation d’une douzaine de membres du réseau a pris en charge la coordination (voir la liste dans la rubrique « Comité d’organisation »).

Accueilli dans plusieurs lieux de Lyon (Opéra national de Lyon ; musée des Beaux-Arts de Lyon ; Université de Lyon – Maison internationale des langues et des cultures) et de Villeurbanne (Le Rize – Mémoires, cultures, échanges ; MJC), le colloque a réuni environ deux cents professionnels issus de différents champs d’activité : éducation populaire, culture, social, médico-social, éducation…

Du lundi 17 octobre 2022 à 14h au mercredi 19 octobre 2022 à 13h, il s’est structuré sur quatre demi-journées selon le programme suivant :

– la première demi-journée a vu se succéder, le lundi après-midi à l’Opéra national de Lyon, une conférence inaugurale de Marie-Christine Bordeaux, vice-présidente « culture et culture scientifique » de l’Université Grenoble Alpes, chercheure au Groupe de recherche sur les enjeux de communication (GRESEC) et membre du Haut Conseil pour l’éducation artistique et culturelle (HCEAC), puis, sous forme d’un forum, un temps de découverte réciproque et d’échanges avant une réception à l’Hôtel de Ville de Lyon présidée par Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe au maire de Lyon, déléguée à la culture ;

– la journée du mardi a été intégralement consacrée, par demi-journée, à des ateliers de réflexion collective accueillis à Lyon (Opéra national de Lyon ; musée des Beaux-Arts de Lyon) et à Villeurbanne (Le Rize – Mémoires, cultures, échanges ; MJC) ; chacune des personnes inscrites au colloque a, de cette façon, pu participer à deux d’entre eux ; introduits par des récits et analyses d’expériences, ces ateliers ont abordé les thématiques suivantes, ainsi intitulées (voir les synthèses des huit ateliers) :

    • « la personne au centre… dans le contexte de l’institution médico-sociale, hospitalière ou pénitentiaire » ;
    • « la personne au centre… avec ses compétences linguistiques » ;
   • « Les inter : coopérations, différences, contaminations et transversalités – inter-territorialité / inter-disciplinarité / inter-connexion : le patrimoine, le chant et le spectacle comme prétextes ? » ;
    • « Les inter : coopérations, différences, contaminations et transversalités – inter-disciplinarité / inter-partenariat / inter-relation : quand 15 acteurs socio-culturels se réunissent pour accompagner 15 collégien-ne-s pendant une année scolaire » ;
    • « La formation, un temps de rencontres et de croisements # 1 » ;
    • « La formation, un temps de rencontres et de croisements # 2 » ;
    • « L’évaluation : mise en situation pratique via un atelier artistique en espace public » ;
    • « L’évaluation : appréhender le sensible via une expérience dansée » ;

– le mercredi matin, la dernière demi-journée a mis en débat certaines questions ayant émergé au cours des ateliers, en présence des quatre discutants suivants :

    • Marie-Lys Courel, directrice des affaires culturelles de la Communauté d’agglomération du Pays voironnais (Isère), membre du bureau de la Fédération nationale des associations de directeurs et directrices des affaires culturelles (FNADAC) ;
    • Philippe Osmalin, responsable du département culture d’ATD Quart Monde ;
   • Cécilia de Varine, chargée de projet et formatrice en médiation culturelle du Centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu (Lyon), co-fondatrice de l’association Médiation culturelle association – MCA ;
    • François Veyrunes, danseur et chorégraphe, directeur artistique de la compagnie 47•49  (Grenoble).

Extraits de la note d’intention (26 octobre 2021) du colloque « Médiation culturelle et éducation populaire : l’humain… au beau milieu ! » (Lyon et Villeurbanne, 17-19 octobre 2022)

Contexte

Nombreux sont les observateurs à relever que, dans un monde où les mutations technologiques et sociétales se diffusent à une vitesse et à une ampleur inégalées, la question de la relation – entre les êtres, les groupes sociaux, entre les citoyens et les institutions… – se pose avec une acuité accrue. Nombreux sont aussi ceux qui pensent que les œuvres et, de manière plus générale, les productions culturelles peuvent contribuer à établir ou rétablir cette relation. Témoin, le dossier publié en 2018 par la revue L’Observatoire sous le titre « La médiation culturelle : ferment d’une politique de la relation ».

Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, plusieurs textes, à l’échelle internationale, ont mis en avant la notion de droits culturels : Déclaration universelle sur la diversité culturelle (UNESCO, 2001), Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (UNESCO, 2005), Convention-cadre sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (Conseil de l’Europe, 2005), sans oublier, émanant d’un collectif d’experts, la Déclaration sur les droits culturels (Fribourg, 2007). En France même, trois lois font depuis 2015 explicitement référence à cette notion, qui incite, dans les politiques comme dans les projets culturels, à placer « l’humain au centre ».

Enjeux

Dans ce contexte, les enjeux qui appellent des éléments de réponse sont notamment les suivants :

– libre participation de chacune et de chacun à la vie culturelle ;
– affirmation des droits culturels de tout être humain ;
– développement de la démocratie culturelle ;
– place des artistes et des structures culturelles dans une politique de la relation ;
– renforcement de la coopération interprofessionnelle ;
– reconnaissance des acteurs de la médiation culturelle et de l’éducation populaire.

[…]

Objectifs

En vue de tenter de répondre aux enjeux cités ci-dessus, ce colloque poursuit les objectifs suivants :

– créer les conditions d’une rencontre entre des acteurs issus d’univers professionnels différents ;
– questionner les finalités des projets au regard de la diversité des expressions culturelles et de la reconnaissance des droits culturels de la personne ;
– identifier les conditions nécessaires et les points de vigilance liés à la co-construction de projets artistiques et culturels ;
– étudier, pour les métiers considérés, les besoins en termes de formation initiale et continue comme de formation formelle et informelle ;
– susciter une réflexion partagée sur l’évaluation ou l’auto-évaluation des projets […].